Internet écoresponsable

Trop de papier et plus assez d’arbres ? Dématérialisez vos fichiers ! Des transports polluants et invasifs? Le télétravail, c’est la vie ! L’avion pollue? Ne partez plus, découvrez le monde via Google Maps ! Les îles vanille vous en disent plus pour un internet ecoresponsable.

Le web, champion du monde de l’écologie ?

Malheureusement, l’équation n’est pas si simple, et peut être résumée en un simple chiffre : aujourd’hui le numérique mondial est 5 fois plus gourmand en ressources naturelles que la totalité du parc automobile français.

Et pourtant en une heure, 140 millions de recherches sont lancées sur Google dans le monde, équivalant à 100 vols aller-retours de Paris à New-York en termes de consommation d’énergie. Rien que ça !

Et alors, on arrête tout et on revient au papier ?

Comme dans toute industrie, les responsabilités du numérique sur le plan environnemental sont partagées entre les professionnels du secteur et les consommateurs : si le retour aux pigeons voyageurs est difficilement envisageable, les grands changements commencent par des petits gestes, et par l’adoption des bons réflexes à grande échelle. Vers un internet ecoresponsable.

Réduire son empreinte écologique sur le web : les attitudes citoyennes

En tant qu’utilisateur final, de nombreuses actions permettent de réduire votre consommation sur le web, et in fine votre impact sur l’environnement :

  • Activer le Dark mode si cela est proposé, et réduire la luminosité de vos écrans
  • Paramétrer vos terminaux sur le mode économie d’énergie
  • Fermer les fenêtres inutilisées
  • Adopter des moteurs de recherches responsables comme Ecosia ou Lilo
  • Vous désabonner des newsletters inutiles, notamment grâce à des solutions telles que Cleanfox
  • Pour écouter de la musique, préférer le streaming audio (Deezer, Spotify …) à la vidéo

Et chez les éditeurs de site web, quelles démarches pour des sites plus responsables?

Agences, freelances, ou encore responsables SEO disposent de multiples leviers leur permettant d’optimiser les performances environnementales de leurs sites web, et bonne nouvelle, un site vertueux pour l’environnement le sera également pour Google, et pour les utilisateurs !

Ainsi, le principal levier de performance environnementale pour un site web sera son poids : plus un site sera lourd, plus il consommera de ressources serveur – et donc d’énergie – à chacun de ses chargements.

Optimiser le poids d’un site web n’est donc pas uniquement une bonne pratique SEO, mais un geste citoyen en passe de devenir incontournable.

Comment optimiser le poids d’un site web ?

Comme tout sujet de fond, la guerre des octets sur un site web commence dès sa conception : il faudra, lors du design de chaque page, adopter un angle minimaliste, et éliminer toutes les informations non essentielles.

Dans ce même ordre d’idée, on évitera de multiplier les images et vidéos inutiles, en leur préférant illustrations vectorielles et typographies, moins gourmandes en ressources.

Cette philosophie du “less is more“ doit être poursuivie lors de la conception technique du site, outre le respect des bonnes pratiques W3C, on recommandera un certain nombre d’optimisations :

  • Mise en cache des ressources
  • Minimisation du poids des images
  • Optimisation de leur taille
  • Lorsque cela est possible, création d’images aux nouveaux formats (webp …)
  • Minimisation des requêtes
  • Utilisation d’un CDN pour minimiser l’utilisation de la bande passante

Comment évaluer l’impact environnemental d’un site internet ?

Bonne nouvelle, de nombreux labels et outils permettent une auto-évaluation rapide de votre site web, parmi lesquels Page Speed Insights, l’outil de diagnostic de performance de Google, qui vous aidera à optimiser le temps de chargement – et par incidence les performances environnementales de votre site web.

Vous pouvez également utiliser des labels spécialisés tels que Ecoindex, qui utilisent la majeure partie des critères d’évaluation des outils de performance, mais le transposent en une note et un classement facilement compréhensible et activable.

Chacun le sait le respect de l’environnement est une nécessité, et en ligne elle devient également une dynamique vertueuse, car elle crée des effets positifs pour l’utilisateur et les moteurs de recherche. La chasse aux octets peut commencer !